Blog de dada

DevOps, bidouilleur et routard plein de logiciels libres

Édito

Apple Music, un truc de punk

Rédigé par dada / 09 juin 2015 / Aucun commentaire


A la base, je ne voulais pas vraiment faire de billet sur l'annonce de la sortie de Apple Music, le nouveau service révolutionnaire de la marque à la pomme, mais bon, comme j'ai commencé à écrire, le voici.

Si on résume ce qui s'est dit, Music sera un service de streaming, de gestion de sa collection de musique et un réseau social. Ce que les gens voulant se faire connaître recherchent par tous les moyens : de la promo simple, hype, et un bouton acheter juste en haut à droite. L'acheteur est directement accessible, son porte-feuille grand ouvert. L’idée est pas mal, en fait : Apple va devenir le meilleur moyen de se faire connaître. On sait bien que les gens à la mode, et riches, ont des iPhones, des écouteurs Beats et sont accros aux réseaux sociaux. Bingo, quoi !

Ce qui me chagrine, et ça ne regarde que moi, c'est que c'est encore le big data qui va faire tourner toute cette machine. Cupertino va engranger les statiques de ses utilisateurs iTunes pour proposer les bons morceaux dans l'air du temps tout en utilisant les données individuelles de chacun d'entre eux pour perfectionner les propositions. Du big data, tout simplement. En plus, c'est tellement simple pour eux : iPhone, iPod, iWatch, iTunes, que des outils de relevé de données. Si Google avait réussi à devenir aussi cool, ils l'auraient fait. On va se retrouver avec des gens pensant être uniques grâce à des choix basés sur leur personnalité, par l’intermédiaire d’algorithmes ultra puissants qui vont tout simplement aplanir la diversité via des propositions basées sur les statistiques de la masse. Bah vi, vous croyez quoi ? Si vous ne connaissez pas le groupe à la mode, vous passez pour un débile, cf la vie de la recré : "Nan, tu connais pas ?!".

Apple va calibrer la musique, pas la révolutionner. Ils ont en main (et poignet) la masse des utilisateurs et toutes les informations qu'il faut pour s'en sortir. On va se retrouver avec les bons gars branchés sur Music pour répandre la bonne parole et les autres les suivants. Les effets de masse, ou le comportement mainstream, si vous voulez. Enfin, faut pas oublier qu'ils ont dit qu'ils permettraient aux petits de se faire connaître : oui, oui. Comme dans les radios grand public, les chanteurs changent rapidement, le style, pas vraiment.

Ca me fait penser à ce dessin (source):



Je l'avais publié pour rire. On se retrouve tous là-dedans, pas uniquement les punks. Moi, le faux hippie bobo libriste, je fais partie d'un groupe de gens qui se sentent plus malins, alors que c'est faux. Il faut savoir prendre du recul sur soi pour éviter le piège du "Moi je sais, toi, t'es con". C'est difficile mais ça se fait. Les libristes devraient s'y mettre, d'ailleurs. Les nombreux échecs de ces dernières années devraient nous faire comprendre que la technique ne fait pas tout, même si la nôtre est parfois aussi puissante.

Toutes ces phrases pour dire que le big data va tourner à plein régime, que les gens vont laisser faire. Ce coup-ci, ça ne touche pas la santé, les assurances ou les comportements auto-radicalisés, simplement la musique.

Les utilisateurs d'Apple pensent être ce genre de keupons. Des gars à la marge parce que tellement intelligents. Ils se trompent, peut-être, mais ce qui est certain, c'est qu'ils sont tous des punks.

Je termine à la BORNE :


Twitter et l’hébergeur

Rédigé par dada / 01 juin 2015 / 2 commentaires


Alors que mon hébergeur me forçait à me déconnecter, puisqu'il était dans les choux, j'ai essayé de réfléchir à une présence sur les réseaux sociaux classiques. Je reviens dans la danse via Twitter. Je ne sais pas encore comment je vais m'en servir, sans doute en complément de mon pod diaspora. Reste à savoir si je vais supporter ce qui se raconte chez l'oiseau bleu.

Sinon, même si je n'y peux rien, je tiens à excuser les indisponibilités de ces derniers jours. Je n'ai pas trouvé cette situation si grave que ça. Ce blog n'est pas un site d’actualité ou un wiki. S'il n'est pas joignable, ce n'est pas très grave. Et puis la grande majorité des visiteurs viennent via les flux RSS, autant dire qu'ils ne se rendent pas compte que je ne répondu plus aux ping.

Mon compte twitter est ici, s'il vous intéresse. Sinon, mon compte diaspora est ici.

A tout vite.

Et si on revenait dans la danse

Rédigé par dada / 27 mai 2015 / 7 commentaires


Vous savez quoi ? Je me demande régulièrement si je ne devrais pas me refaire un compte Twitter. J'en avais un, fût un temps, mais lire les pensées des énergumènes de ce réseau social m'avait complètement rendu dingue. Le besoin de pondre du contenu dès l’avènement d'un événement rendaient les réflexions d'une débilité crasse, enfin, quand je dis réflexions, pensons plutôt « remarques ». C'est la maladie du moment ça, l’instantané : le tweet qui va bien, le seflie qui prouve, les commentaires sur Facebook qui détournent le bon vieux « first ! » pour en faire une preuve de coolitude.
Tout le monde le sait, des gens en parlent, c'est un travers qui nous rend spectateur de notre vie. On doit préparer notre image publique pendant l'action alors qu'on devrait en profiter. C'est navrant.

Ca me rappelle une histoire vraie, de bout en bout : une amie part faire le tour du monde. Elle en a l'occasion alors elle fonce, la chanceuse ! Du côté de la Nouvelle Zélande, elle accueille un couple d'amis. Le rendez-vous était convenu et tout le monde s'attendait avec impatience ! Une retrouvaille au bout du monde, c'est quand même chouette. Sauf que ce couple d'amis n'a pas supporté ce pays très longtemps. Je ne me souviens plus du pourquoi du comment, ce n'est pas important. Ce qui est très important, c'est qu'ils ont quand même pris le temps de se prendre en selfie, en photo, ou ce que vous voulez, toutes dents dehors sur fond de paysages fantastiques. Photos postées sur Facebook, cela va de soi.

Ils l'ont, leur instant bonheur pour leurs amis. La photo est publiée pour le prouver. Qui ne connaît pas l'histoire vraie ne sait pas que leur voyage s'est mal passé, l'image prouve le contraire et rares sont ceux qui découvriront cette supercherie.

C'est un exemple tellement simple, tellement courant, tellement parlant, de ce que font les gens sur l'internet mondial.

On en trouve partout.

Si je traîne sur un réseau social autre que diaspora, un jour, c'est que je me sentirais capable de laisser ces malheureux sur le bord de la timeline pour me concentrer sur les curieux qui cherchent encore du contenu que je peux éventuellement produire via ce blog. Ces gens-là méritent peut-être qu'on sorte, nous, les libristes un peu radicaux, de notre isolement. Tout le monde n'est pas obligé de se lancer dans Twitter (ne me parlez pas de Facebook, c'est mort) mais les créateurs de contenus devraient peut-être y penser.

Joyeux International day Against DRM

Rédigé par dada / 06 mai 2015 / 3 commentaires




Aujourd'hui, c’est la journée contre les DRM. Qui en parle ? Peu de gens.

Les débats tournent, fort heureusement, plus autour du projet de loi sur le renseignement, que je condamne comme tous mes pairs blogueurs et techniciens.

Mais les DRM ?

On voit que Mozilla doit se plier aux règles pour incorporer à contrecœur les DRM dans Firefox.

On voit que le passage tant attendu au HTML5 en remplacement du flash se fait beaucoup via Google Chrome aux dépens de Firefox.

On voit que de belles applications de Firefox OS se trouvent retardées pour cause d’intégration de DRM, pour Netflix.

Les DRM s'installent dans notre paysage et on n'en parle plus. Aujourd'hui, c'est la journée internationale contre les DRM. Un écho quelque part ? Non, pas vraiment. On va se faire avoir, les amis, on va se faire avoir. Ils avancent doucement mais sûrement pendant qu'on se voit obliger de s’écarteler pour lutter contre toutes les autres cochonneries qui pointent le bout de leur nez.

Je dois avouer que ça me déprime.

Une dernière vidéo avant de voir nos députés tuer une partie de nos libertés

Rédigé par dada / 05 mai 2015 / Aucun commentaire



6 heures contre la surveillance : Combattre... par Mediapart

Cette vidéo regroupe les propos Benjamin Bayart, Pouria Amirshahi, Isabelle Attard et Clémence Bectarte. Elle est tirée des 6h de direct organisés hier soir par Mediapart. Vous retrouverez toutes les vidéos ici.

Bon visionnage, on se reparle après le vote prévu dans les environs de 16h / 17h30.