Blog de dada

DevOps, bidouilleur et routard plein de logiciels libres

Archives 2020

Le Blog de dada en 2020

Rédigé par dada / 28 décembre 2020 / 4 commentaires


Comme en 2019, je vous propose de faire le tour rapide des statistiques que mon Matomo a récolté tout au long de l'année.

Cette année encore, j'ai testé différentes configurations de Matomo : les statistiques vont être un peu surprenantes mais ça devrait aller.

Les navigateurs

Comme depuis des années maintenant, c'est Google qui devance Mozilla. Ça me brise le cœur. En 2019, dans cette même section, je pointais vers un lien qui décrit le comportement scandaleux de Alphabet, la maison-mère de Google, en espérant que les gens ne se laisseraient pas faire : faut croire que ça ne sert pas à grand chose.

Les systèmes d'exploitation

GNU/Linux et Windows sont à égalité : 23% des visiteurs chacun. L'année dernière, j'avais des traces d'Android. Elles ont disparu : va savoir où ?

Les moteurs de recherche


Un commentaire ? Avec Qwant qui a énormément fait parler de lui en 2020, on peut clairement se dire qu'ils ont réussi leur coup. Ils ont presque rattrapé DuckDuckGo.

Les réseaux sociaux


56% pour Twitter, 39% pour Facebook et des miettes pour les autres. Classique.

Le top 3 des articles


Aucun billet de 2020 n’apparaît dans ce top 3. Autant dire que ce que j'ai pondu en 2020 n'a pas vraiment trouvé son public. Faut dire que la situation était exceptionnelle pour tout le monde.

Plus de chiffres

Matomo compte pas moins de 128 000 visites.
J'ai réussi à pondre 10 billets.
Vous avez pondu 52 commentaires.

Mais encore

J'ai passé bien plus de temps à maintenir la diasposphère qu'à publier des articles dans ce blog. C'est sans doute une histoire de virus en forme de couronne qui a bouleversé le rythme de pas mal de gens. Entre le confinement et la dérive complète des conspis de tous bords, mon activité sur les réseaux a pris le pas sur la rédaction de tuto pour faire du monitoring.

En 2020, j'ai mis en ligne une instance Peertube et une instance Mobilizon en plus de Pixelfed et Mastodon. Le Fédiverse se développe, évolue, gagne et perd des gens. Moi, j'y crois, j'y fais ce que je veux avec les copains. On vous y attend en 2021 !

On est bon pour 2020. On se retrouve en 2021 !

Classé dans : Non classé / Mots clés : aucun

De l'alerting à base de logs v2

Rédigé par dada / 06 novembre 2020 / Aucun commentaire



À l'époque, mi-février 2020, je découvrais les pipelines de Promtail, une façon rudimentaire de parcourir des logs, d'y chercher ce qu'on veut et de déclencher une alerte si besoin. C'était ma v1 de l'alerting à base de logs.
Dans les faits, ça marche bien, mais ce n'est pas vraiment simple à mettre en place et ça demande des bidouilles pas possible quand on commence à vouloir trifouiller dans des choses plus complexes, comme Docker.

Il y a quelques semaines, j'ai découvert qu'il y avait un moyen encore plus simple et mieux intégré pour faire de l'alerting avec Grafana / Loki / Promtail : Loki lui-même.

Configurer Loki comme Datasource de type Prometheus

Si vous avez l'habitude de jongler avec toute cette stack, le titre de cette partie devrait vous faire tilter. C'est pourtant ce qu'il faut faire : pour Grafana, Loki va se la jouer Prometheus.


En version texte :
  • Name : ce que vous voulez
  • URL : http://localhost:3100/loki
Dans la partie Explore de Grafana, vous deviez maintenant avec PromLoki comme Datasource :


Et c'est à partir de maintenant qu'on peut commencer à jouer !

Créer un panel lié à une alerte

On va s'amuser à créer un panel pour analyser les logs qui nous intéressent.

Notez qu'on a bien choisi PromLoki comme datasource.


Dans mon exemple, ce sont les logs de Pixelfed que je veux parcourir pour pouvoir agir en cas de production.ERROR :
count_over_time(({hostname="pixelfed"} |= "production.ERROR")[1m])
Maintenant qu'on sait ce qu'on cherche, on va configurer les règles qui déclencheront les alertes.


Dans les Rules :
- Choisissez un nom.
- On évalue toute le 10s

Dans les conditions :
- When : on fait la moyenne en choisissant avg()
- Of : cliquez sur les variables entre les virgules pour préciser vos réglages
- Above : ici, j'attends plus de 3 occurrences pour déclencher une alerte

Si vous avez le coup d’œil, vous avez remarquez que les deux captures d'écran présentées ci-dessus ont une ligne rouge : c'est la limite de tolérance de l'alerte. En dessous, tout va bien, au dessus, c'est la fin du monde.

Recevoir les alertes

Maintenant que vous avez la possibilité de déclencher alertes, il faut les recevoir d'une façon ou d'une autre. Grafana peut se brancher à un paquet d'outil, de Telegram à Elements en passant par Discord et l'Alert Manager de Prometheus voire Grafana llui-même: faites votre choix !


Perso, je me sers de mon AlertManager, il me noie sous les mails en cas de souci et c'est très bien comme ça !


Contrôler son GPU avec radeon-profile

Rédigé par dada / 05 octobre 2020 / 4 commentaires


Contexte

Parmi mes dernières mésaventures, il y a l'incapacité de mon Ubuntu 20.04 à correctement gérer la ventilation de ma RX 590 XFX.  Il s'agit d'une carte graphique plus ou moins récente de chez AMD.

J'avais jeté mon dévolu dessus lors d'une promotion quelconque après la lecture d'un papier racontant que, maintenant, sous GNU/Linux, c'est AMD/ATI qui fonctionne le mieux avec - en bonus - des pilotes libres.

Enfin, c'était avant qu'elle achève ma vieille alimentation sous-dimensionnée et que je précipite la fin de vie de mon ancien CPU avec un coup de tournevis fort mal placé lors de l'installation du système de refroidissement sensé lui permettre de survivre encore quelques années au poids des applications modernes.

Bref, des mésaventures, je vous dis.

Radeon-profile, c'est quoi ?

Déjà, il s'agit d'une application libre que vous pouvez trouver par ici.

Elle permet :
  • de monitorer sa carte graphique (fréquence, voltage, température, vitesse des ventilateurs, etc).
  • de contrôler les ventilateurs.
  • d'overclocker son matériel.
  • de définir des profiles en fonction des éléments cités précédemment.
En gros, ça fait le café.

Installation

Si vous êtes sous Ubuntu, vous allez être contents, il y un PPA :
sudo add-apt-repository ppa:radeon-profile/stable
sudo apt update
sudo apt install radeon-profile

Si vous utilisez une autre distrib', je vous redirige vers la doc pour compiler la chose.

Mon usage

Mon Ubuntu n'étant pas foutu de correctement contrôler les ventilo de la chose, j'utilse radeon-profile pour définir une vitesse de rotation en fonction de la température de la bête. Ça donne ça :


On peut voir que j'ai créé 9 paliers qui me permettent de garder la carte au « frais » en fonction de la température. Joli, non ? Je ne vous cache pas que je n'ai pas encore trouvé de cas dans lequel ces paliers sont pertinents.
En fait, je passe souvent du « elle ne fout rien » à « elle est utilisée à fond ». Y'a pas vraiment d'étape entre les deux, ou rarement.

En vrai, vous pouvez simplement vous servir de la configuration par défaut de l'appli et ça roulera tout seul. Vous passerez juste d'un bureau silencieux aux environs de la BA 113, sans profiter de la « douce » augmentation du volume.

Bref

Cet utilitaire m'a clairement sauvé la mise. Avant de tomber dessus, je commençais à tristement me dire que le sort s'acharnait et que j'allais devoir ravaler les velléités de joueur occasionnel.

J'ai vu The Social Dilemma

Rédigé par dada / 22 septembre 2020 / Aucun commentaire


Suivre l'actualité, c'est prendre le risque de tomber sur un documentaire Netflix qui démontre clairement l'influence nocive des choix technologiques des grands réseaux sociaux. Choix technologiques qui sont, pour un grand nombre, aussi mis en place chez Netflix. Épatant.


j'ai donc vu The Social Dilemma.

Très honnêtement, j'ai trouvé le documentaire tout juste correct. Dans mon environnement à moi, les réseaux sociaux à algorithmes sont proscrits. Je ne m'en sers plus et je ne veux plus m'en servir. J'ai déjà déballé mon sac dans ce billet. En bref, j'ai clairement compris que je ne pouvais pas lutter contre une armée d'inconséquents dont l'unique but est de titiller les zones de mon cerveau que je ne peux pas contrôler. Par fierté, j'ai donc ragequit.
Au passage, j'en profite pour vous glisser un lien vers une vidéo passionnante de E-Penser : 10 choses insensées que votre cerveau sait faire sans e-penser.

Pour en revenir au documentaire, comme le dit Guillaume Lacasa, il faut bien lui reconnaître une chose : des gens vont y être sensibles et ça, c'est très bien.

Si on regarde le boulot, en francophone, fourni par tout un tas de gens, on peut se dire que le taff est fait : combien avons-nous d'interventions de gens de la Quadrature du Net, combien y-a-t’il de bouquins sur le sujet ? Cyberstructure ! Surveillence:// ! La face caché d'Internet ! Et j'en oublie tellement d'autres.

Et là, Netflix, avec sa casquette de multinationale que tout le monde a dans son salon, va peut-être réussir à faire deux choses :
  • Toucher des gens qu'on n'aurait jamais approché de près ou de loin
  • Terminer de convaincre des gens déjà au courant mais fébriles
Mine de rien, un documentaire Netflix, les gens vont s'amuser à le regarder sans se méfier, avec une fausse impression de neutralité. Une vidéo des RMLL sur Peertube, par contre, ça fait peur. Et c'est militant.

En vrai, ce documentaire a le même rythme que les docus sur des révélations sur les pyramides ou sur les temples d'Angkor : ça fait frémir d'angoisse, ça fait peur, c'est tout sombre pour inquiéter. Bref, ça percute avec les techniques classiques. Et ça, bah ça marche. Tristement. Parlez-en à vos proches : sait-on jamais !

Enfin. Je termine ce billet en vous partageant un, comme d'habitude, excellent Datagueule sur le sujet.



Classé dans : Cinéma / Mots clés : aucun

Sortir d'un /boot débordant

Rédigé par dada / 11 septembre 2020 / 2 commentaires



Vous avez déjà souffert devant un /boot plein ? Oui, je le sais. C'est arrivé à tout le monde. Pas la peine de se cacher.

Fallait passer LVM ou Btfrs, vous me direz. J'entends bien. Des fois, les planètes s'alignent mal et faut faire avec. Je vous propose d'utiliser une solution radicale pour vous en sortir : supprimer la partition /boot pour la remplacer par un répertoire /boot à la racine.

1. Faire une sauvegarde

On va toucher à ce qui permet à votre serveur de démarrer. Faire une sauvegarde semble être une excellente idée.

2. Sauvegarder /boot

On va commencer par mettre de côté le contenu de la partition /boot :
root@ubuntu:/ mkdir /boot_bkp && cp -R /boot/* /boot_bkp/
On s'en servira plus tard.

3. Commenter le fstab

Comme on en n'a plus besoin, on va dégager l'entrée de /boot dans le /etc/fstab. Les lignes de conf ci-dessous sont des exemples, retenez seulement que les lignes contenant /boot doivent avoir un # devant.
root@ubuntu:/home/user# cat /etc/fstab 
# /etc/fstab: static file system information.
#
# Use 'blkid' to print the universally unique identifier for a
# device; this may be used with UUID= as a more robust way to name devices
# that works even if disks are added and removed. See fstab(5).
#
# <file system> <mount point>   <type>  <options>       <dump>  <pass>
# / was on /dev/sda3 during installation
UUID=392d55fd-d4e5-4a67-8834-5d29c7toto42 /               ext4    noatime,errors=remount-ro 0       1
# /boot was on /dev/sda2 during installation
#UUID=1b7533ec-96c2-4eef-9eac-b117c0toto42 /boot           ext4    noatime         0       2
# /home was on /dev/sda5 during installation
UUID=7545673f-5c08-4201-9e30-f56d32toto42 /home           ext4    noatime         0       2
# swap was on /dev/sda4 during installation
UUID=9ad39928-283d-43d6-8ee5-98e296toto42 none            swap    sw              0      
De cette façon, la partition ne sera plus montée en cas de redémarrage.

4. Démonter la partition

On va maintenant umount /boot :
root@ubuntu:/home/user# umount /boot
On peut vérifier la disparition de l'ancienne partition avec un simple grep :
root@ubuntu:/home/user# mount | grep boot
Si quelque chose apparaît, c'est que vous n'avez pas démonté la partition. Pensez à sortir de /boot sous peine de vous voir lire un truc du genre « blabla is too busy ! ».

5. Refaire un /boot à la racine

On va maintenant se servir du /boot_bkp créé plus tôt :
root@ubuntu:/home/user# mkdir /boot && cp -R /boot_bkp/* /boot
Ainsi, on se retrouve avec un /boot inutile mais à sa place.

6. Réinstallation de grub

On va lancer la procédure d'installation de grub sur votre disque comme s'il n’était plus là :
root@ubuntu:/home/user# grub-install /dev/sda
Installing for i386-pc platform.
Installation finished. No error reported.
L'installation de grub prend quelques secondes et n'est pas très bavarde. Vous pouvez ajouter l'option -v si vous êtes curieux.

À ce moment précis, tout est en ordre. Vous devriez pouvoir relancer votre machine et mamailler vos kernels comme bon vous semble. J'ajoute tout de même une dernière étape, sait-on jamais ?

7. Mettre à jour grub

On n'est jamais assez prudent, on va donc mettre à jour grub :
root@ubuntu:/home/user# update-grub
Sourcing file `/etc/default/grub'
Sourcing file `/etc/default/grub.d/init-select.cfg'
Generating grub configuration file ...
Found linux image: /boot/vmlinuz-5.4.0-47-generic
Found initrd image: /boot/initrd.img-5.4.0-47-generic
Found linux image: /boot/vmlinuz-5.4.0-45-generic
Found initrd image: /boot/initrd.img-5.4.0-45-generic
done

Et voilà ! On se retrouve avec un /boot placé à la racine, avec les répertoire grub/ contenant le grub.cfg qui va bien et tout le reste.

Vous n'avez plus qu'à redémarrer, après avoir fait des backups.