Blog de dada

DevOps, bidouilleur et routard plein de logiciels libres

Google

Google+ démantelé !

Rédigé par dada / 03 mars 2015 / 8 commentaires




Oh, le vilain titre racoleur. Je sais. Le fond est cependant là : le réseau social de Google va être scindé en deux, ce qui se rapproche de la définition du Larousse à propos du démantèlement.
Les utilisateurs vont donc se retrouver avec Photos et Streams. Il parait que Photos servira à partager des photos et Streams de l’actualité. La solution ultime des ingénieurs de Google pour récupérer un réseau social mort est donc de créer Flickr et Twitter. Youpi.

On savait déjà que G+ n’était pas un réseau social très en vue malgré les tentatives discrètes de Mountain View pour l'imposer :
  • Un compte était obligatoire pour commenter des vidéos Youtube.
  • Son référencement était mieux traité lorsqu'un compte G+ y était rattaché.
  • Une adresse Gmail était automatiquement associée à un compte G+.
Bref, des méthodes douces, comme je le disais.

Maintenant, si vous étiez utilisateur de ce réseau, que pouvez-vous faire ? J'y vais franco : tentez l'aventure diaspora* ! Je sais déjà que certains et certaines vont lever les yeux au ciel, mais force est de constater que ce réseau reste vivant, actif, fidèle à des valeurs saines, et d'une stabilité exemplaire.

Si l'envie vous dit, vous pouvez vous lancer dans l’expérience via le pod (point d’accès) de l'association Framasoft ou celui que je gère avec l'ami Augier. Pour ce dernier, laissez un commentaire et je vous ferais un compte.

Moratoire sur l’évolution technologique ?

Rédigé par dada / 15 novembre 2014 / 1 commentaire




C'est la question qui ressort de la première journée de l'Ubuntu Party de Paris.

Elle me vient d'une discussion avec un autre spectateur de la conférence de Véronique Bonnet et Luc Fievet (April) : 1984, Foucault, société de surveillance et Libre. Elle devrait être disponible ici, d'ici quelques jours, j’espère.

Elle me vient aussi de la dernière vidéo de #DataGueule sur le Big Data et tout ce qui en découle.



Aujourd'hui, nous vivons dans un monde qui se sert des outils informatiques et des logiciels libres pour récupérer, traiter et utiliser toutes les données qui peuvent traîner. Les libristes en sont conscients depuis un certain temps mais le grand public l'ignore. Il n'y a qu'à admirer les yeux aux ciels de nos connaissances quand on explique que sur internet, ils sont le produit. Ils en ont pas grand chose à faire alors que la situation est tout même préoccupante.

Nos efforts de sensibilisation ne sont pas vains, mais presque. Je vous pose alors cette question : l’idée d'un moratoire sur l’évolution technologique est-elle folle ? Imposer un arrêt au bordel ambiant serait-il une bonne idée ?

Moi, je n'ai pas de réponse. Ça me semble fou et impossible. Personne n'a la force d’empêcher IBM de lier le Big Data et l'ADN humain, personne ne peut arrêter Google et Facebook dans leur démarche de mise à poil perpétuelle de leurs utilisateurs, etc.

La question est ouverte, vous avez 4h.

Le retour du #14h42 sur le Droit à l'oubli

Rédigé par dada / 03 octobre 2014 / Aucun commentaire


Le #14h42, c'est l’émission qui regroupe les compétences de Next INpact et d’@rrêt sur Images. Partie en vacances en me laissant dans une solitude sans nom, elle revient enfin combler ma boulimie de débats sur des sujets numériques. Oui, j'suis content !

Cette première émission de la rentrée s'attaque donc au Droit à l’effacement et à l'oublie. Sujet au combien tordu quand on connaît et comprend le fonctionnement d'un ordinateur et d'internet.


Je ne vous propose que le teaser, la vidéo étant réservée aux abonnées de l'un des deux sites. Elle sera disponible pour tous sur la chaîne Youtube de Next INpact d'ici une petite semaine.

En attendant, vous pouvez lire l'article présentant le sujet. Je ne peux que vous encourager à vous abonner pour les soutenir profiter de leur expertise.

Pourquoi les Chromebooks sont dangereux

Rédigé par dada / 10 juin 2014 / 1 commentaire

Google_Chrome_OS_logo.jpg

On commence vraiment à beaucoup trop entendre parler de ces ordinateurs made in Google et je me dois de les dénoncer. C'est un réflexe que j'ai dans la vie de tous les jours mais pas sur ce blog. Allons-y.

Des ordinateurs connectés

Ces ordinateurs ne sont fait que pour fonctionner avec une connexion à l'Internet. Rien n'est réellement pensé pour fonctionner hors ligne. Il parait que les premiers d'entre eux ne fonctionnaient pas du tout sans connexion mais que ça s'arrange, un peu, avec le temps et les versions. Cependant, Google n'a aucun intérêt à permettre aux acheteurs de Chromebook de se passer de ses services en ligne. De fait, sans Internet, on ne profite pas d'un Chromebook.

Google Docs, Calendar, Music et les autres, sans connexion internet, ils perdent nettement de leur valeur. Je suppose qu'ils disposent maintenant d'un mode "hors ligne" mais il me parait effarant de se servir d'outils quotidiens qui implémentent fièrement une fonctionnalité dite "Mode hors connexion", et qui s'en saluent, alors que ça devrait être l'exact opposé. Noté, en plus, que  vous disposerez moins de 10Go de stockage interne... autant dire rien. Mais ce n'est pas grave, ils veulent que toute votre vie soit sur leurs serveurs.

On me dira que les connexions Wifi et que les clés 3G ou 4G trainent un peu partout. Vous en êtes certain ?

Une distribution GNU/Linux, castrée

Les Chromebooks fonctionnent avec ChromeOS. Il n'y a donc aucun moyen de faire tourner les applications Microsoft Windows que la majorité des gens utilisent au quotidien. On parle ici de la suite Office, de Photoshop et j'en passe. Ils sont sujets aux mêmes problèmes que les distributions GNU/Linux classiques et en ajoutent d'autres. Parlons aussi des jeux. D'accord, on ne se procure pas un Chromebook pour jouer, ou alors l'acheteur est complétement à côté de la plaque, mais je rappellerais quand même qu'il n'est pas possible de jouer à tout ce qu'on veut sous GNU/Linux.

Si vous êtes prêt à passer aux systèmes d'exploitation libres, ne passez pas par les Chromebooks mais faites vous conseiller une distribution GNU/Linux. Entre Ubuntu, Debian ou encore Mageia, il y a largement de quoi faire sans se rendre dépendant des services en ligne de Google. N'ayez pas peur : si vous vous sentez motivé pour changer de système d'exploitation, passer par un OS libre se fera tout simplement.

Un ordinateur Google Only

Ils sont là et uniquement là pour vous permettre d'utiliser les services Google et rien d'autre.

C'est écrit noir sur blanc dans la page Wikipedia des Chromebooks/ChromeOS. Si vous avez des besoins qui sortent de la sphère Google, vous serez coincés, sans moyen de vous en sortir. A moins de virer ChromeOS et de passer à une vraie distribution GNU/Linux et espérer que les services que vous utilisez ne sont pas verrouillés par leurs propres sociétés éditrices.

Pour finir, avec les scandales de la NSA, de Snowden et les autres, il serait très mal vue de continuer à faire confiance à Google pour ne pas se servir de vos données à votre insu. Sachant qu'ils confirment lentement ce que les libristes clament haut et fort depuis des années... En utilisant les Chromebooks, vous vous vendez à Google. Je sais bien que des gens n'y voient pas malice, mais croyez les libristes et restez libres.