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FLOSS

Slate.fr : la confusion classique

Rédigé par dada / 10 mars 2015 / 2 commentaires




Slate.fr s'est fendu d'un article sur l'Open Source. La démarche est rare et mérite d’être soulignée. Cependant, il faut avouer que l'auteur de l'article s'est planté. Derrière la bonne volonté affichée de l'article se cache des confusions gênantes.

L’entête est pourtant agréable, vraiment. Il nous dit que l'informatique n'est pas qu'un repère de rapaces qui créent des solutions dans le seul but de faire fortune mais qu'une bande d’irréductibles se démènent encore et toujours pour faire avancer ce bien commun. Ces braves gens le font d'ailleurs avec peu de moyen, et encore moins de reconnaissance.

La première erreur saute aux yeux rapidement : il nous parle d'Open Source tout en citant GPG, un logiciel libre, pas Open Source. Un bébé de GNU. Cette confusion est une erreur basique qu'on retrouve toujours lorsqu'un débutant débarque dans notre univers, surtout lorsque qu'on se base sur la traduction anglaise de Logiciel Libre qui, je le rappelle, est à l'origine d'une grande confusion :
Libre = Free != Open Source
Vous pouvez lire ce billet de Framablog datant de 2007 traitant des différences entre l'Open Source et le Libre. Stallman, père fondateur de notre univers libre, se plaît toujours à répéter qu'il faut utiliser d'autres langues que l'anglais pour correctement se faire comprendre. Les bases latines n'offrent pas cette confusion !

L'autre chose qui me chagrine est, encore et toujours, le fait de parler simplement de Linux en occultant la partie GNU, qui n'est pas la moindre. L'un sans l'autre ne nous donne pas ce que nous utilisons en ce moment même. A ce sujet, il vaut mieux garder son énergie pour lutter contre l’assimilation du Ubuntu = GNU/Linux. Même si le mal n'est pas si grave.

Une dernière chose est la confusion entre le Libre, l'Open Source et la gratuité. Nous sommes nombreux à payer pour le libre, directement ou indirectement. Je fais encore régulièrement des dons via Flattr aux projets que j'utilise le plus, j’achète des goodies lorsque je le peux, comme dernièrement au FOSDEM. J'aurais d'ailleurs bien voulu acheter un Tshirt Debian, mais y'en avait plus. Bref, ce ne sont que des exemples auxquels je pourrais ajouter le compte Bountysource de diaspora*.

Fervent défenseur du Libre, je me dois d’être taquin et de répéter que ces petits oublis font des dégâts considérables dans l'esprit des utilisateurs et des créateurs de projets. Ceci-dit, cela ne nous, FLOSS en général, aide pas à être plus utilisés, plus connus et reconnus. Un jour, les amis, un jour...