Blog de dada

DevOps, bidouilleur et routard plein de logiciels libres

Édito

Update d’août

Rédigé par dada / 09 août 2016 / 8 commentaires




Le mois d’août, ses magasins fermés, ses rues désertes et ses rares choses à se mettre sous la dent. Tout un programme !

Même la Capitale se met au ralenti en ce moment, au même rythme que le logiciel libre et ses utilisateurs. Ces 3 dernières semaines, je traîne pas mal dans les rues de Paris en me lamentant de voir mes commerces et bars habituels le rideau baissé. #Tristitude.
Du coup, comme je ne m’éternise pas chez moi mais que je ne pars pas très loin non plus, je n'ai même pas fait le tour de l'OTA 12 de mon Aquaris M10. Pas de vie nomade, pas d’intérêt. Pourtant, il parait qu'ils ont corrigé des bugs sympas. Je vous dirais ça la semaine prochaine après le long week-end du 15 août.
FreshRSS a cependant pris le temps de recevoir une nouvelle version, la 1.4.0 avec la flopée de mises à jour traditionnelles et quelques corrections de bugs. Perso, je trouve l'application largement suffisante. Comme je suis maintenant sous Android avec mon Fairphone 2, je dois dire que je lorgne vers une application mobile supportant mon instance, mais bon, ça serait vraiment un bonus. Mon passage sous FirefoxOS m'a clairement fait comprendre qu'on peut tout faire avec Firefox, le navigateur.

Dans les trucs un peu plus admin, j'ai passé diaspote.org et mon serveur perso sous MariaDB 10, y'a un bout de temps maintenant. La différence n'est pas flagrante pour le pod diaspora*, mais c'est le jour et la nuit au niveau de Sonerezh. Là où MySQL faisait crouler le serveur, MariaDB ne sent absolument rien, mais rien. Merci les dev !

Je dois en oublier, un peu comme les màj de Nextcloud, le fork d'ownCloud qui vous veut du bien. Je viens très honnêtement de les faire, des jours et des jours après leurs sorties. Honte à moi. Si j'avais su plus tôt que ça corrigerait mon problème de la synchro de mes notes dans MyOwnNotes...

Je pourrais parler de Firefox mais le comportement des gens à son sujet me fait devenir Aquoiboniste . Les développeurs/admins/etc ne jurent plus que par Google Chrome pour des raisons qui ne m'en bouge pas une. Rajouter à ça que Firefox passe pour un truc de vieux cons, ou presque. Firefox pourrait clairement avoir sa place dans le Bloqués #108. Genre : tu te rends compte que pour les jeunes, Firefox c'est comme Nescape pour nous. Re #Tristitude.

Bon, je crois que c'est bon. Il parait qu'il reste des blogueurs à lire qui ne font pas que de la philosophie de comptoir, en plein air, le comptoir, parce que c'est l’été. Je retourne vadrouiller entre quelques épisodes du bon vieux Dr House. J'ai d'ailleurs réussi à trouver des superbes scones non loin de chez moi, avec une boulangerie espagnole portugaise juste à deux pas pour enchaîner sur des pasteis de nata (photo du billet, crédits Wikipedia). Le rêve, à déguster en bon bobo au bord du Canal Saint Martin libéré de ses tentes.

Bonne tranquillité par chez vous !

[1 avril] Bienvenue Diaspote Inc

Rédigé par dada / 01 avril 2016 / 4 commentaires




C'est une grande nouvelle. Le pod diaspora* diaspote.org a tapé dans l'oeil de la French Tech. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la French Tech, c'est une sorte de label qui reconnait le travail des startups innovantes dans le domaine du digital.

Cela fait des semaines que les #podmins de diaspote sont en négociation avec les porte-paroles de la FT pour organiser une startup bien de chez nous qui s’appuierait sur le logiciel libre diaspora* pour propulser un réseau social bénéficiant des lois françaises.

Nous sommes fiers de pouvoir apporter un soutien financier de près de 50 000 euros pour lancer un nouveau pod, dont le nom reste encore à définir, et embaucher 5 développeurs ruby à temps plein. De quoi faire passer le succès de la campagne de Senya pour un léger amuse-bouche ! ;-)

Le tout sera géré par une nouvelle entité créée pour l'occasion : Diaspote Inc, dont la gestion sera partagée entre les podmins et la CNIL.
Je pense qu'il n'est pas nécessaire de préciser que, contrairement à diaspote, le pod se servira de la branche stable de diaspora* et qu'il sera configuré pour vous permettre de partager vos publications sur Facebook et Twitter.

On espère pouvoir rapidement vous montrer le résultat de notre travail. Restez branchés et n'hésitez pas à passer par les commentaires pour nous proposer vos idées de nom !

Mozilla dépecée

Rédigé par dada / 09 février 2016 / 6 commentaires



Je parle ici de la communauté Mozilla, pas seulement de la Fondation ou de la MoCo.

Il y a des rumeurs qui courent. Les gens savent assez peu l'histoire de la vie interne de la Fondation, mais certaines personnes racontent des choses de-ci, de-là. Loin de moi l'envie de colporter des rumeurs infondées mais j'ai comme une envie de raconter ce que je sais, ce qu'on m'a dit.

Lorsque le web était étouffé par Internet Explorer de Microsoft, Mozilla est née des cendres de Netscape pour proposer un nouveau navigateur. On connaît tous l'histoire et nous sommes heureux d'en profiter.
Ce que les gens savent moins, c'est que Google était partie prenante via son financement. C’était dans l’intérêt de tout le monde. Google arrosait Mozilla pour pousser les nouveaux standards du web dans les ordinateurs du tout à chacun. Mais, un jour, Google s'est lancé dans l'aventure avec Chrome. Les technologies étaient là et la notoriété de l'entreprise de Mountain View n’était plus à faire. Dans les jours qui ont suivi l'annonce officielle de Chrome, certaines rumeurs parlent même du lendemain, la Fondation Mozilla a vu ses développeurs foutre le camp pour se poser dans les bureaux de Google. On ne parle pas de nombre, mais nul doute que c’était suffisant pour faire serrer des dents. Chrome venait de siffler une bonne partie des effectifs chargés de développer Firefox.

Il y a quelques jours, on apprenait l'abandon de FirefoxOS. Tristement. On se sent encore frustré, touché par une trahison. On touchait du doigt un début d'alternative aux OS emmerdants que nous refusons d'utiliser. On était fier de pouvoir se servir d'autre chose, loin de iOS et d'Android, même s'il restait du travail à faire. Quand on aime, qu'on est enthousiaste, on passe sur les petits bogues et les finitions douteuses.
Ce qu'on sait moins, c'est qu'une quarantaine, 40, de développeurs de FirefoxOS avait quitté le navire pour rejoindre une startup et développer un fork au doux nom de H50S. Là, je peux vous sortir des sources. Une histoire de gros sous et de gros morceaux de Mozilla : des développeurs et des gros patrons.

Ce sont deux histoires différentes, à des époques bien différentes, mais elles ont en commun une chose : dépecer Mozilla et le travail de sa communauté pour le bénéfice d'autrui. Je m'avance peut-être, mais ces deux anecdotes laissent un goût amer. Au choix, on se dira que l'ambiance de travail était à chier, ou que les idées étaient à choper, quitte à ébranler sérieusement et froidement le processus déjà fragile qui nous offre des alternatives. Je ne blâme personne, tout le monde fait ses propres choix. Je constate juste que la vie de la Fondation ne doit pas toujours être une partie de plaisir et que les jugements, les commentaires et les articles qui paraissent depuis quelques jours n'aident pas à trouver une solution à un problème classique : garder les idées et les cerveaux.

Les nouveaux trusts

Rédigé par dada / 14 janvier 2016 / 6 commentaires


Si j'en crois la définition de Wikipedia, le mot trust désigne le plus souvent une entreprise qui possède une position forte, voire dominante, dans un secteur donné.

Et ben, vous savez quoi, c'est ce qui me traverse l'esprit quand je traîne sur l'internet à la recherche d'information. On sait que l’époque des blogs est quasi révolue, qu'ils n’intéressent plus vraiment grand monde. De nos jours, ce genre de vieux média est remplacé par les youtubeurs. La transmission de l'information se fait par la vidéo, moins par l’écrit. Pourtant, il reste des gars qui usent leurs touches de clavier, mais ce ne sont plus des blogueurs.

Les fermes de billets, c'est aussi comme ça qu'on pourrait les appeler. Vous savez, ces sites qui se donnent un apparence professionnelle et qui ne sont qu'une accumulation d'articles ou de tutoriels sur un thème donné. Dans le domaine technique, on en trouve sur l'utilisation de CentOS, de Debian, de MySQL, etc. On parle ici de sites qui ne parlent que de ça, reprenant le contenu du web pour le centraliser sur leur ferme de billets. Et ces gars là, ils assurent avec Google.

Rien qu'une recherche sur l'installation de MySQL sur CentOS et on se retrouve sur le site de Tecmint, par exemple. Je pourrais me marrer en voyant que ce sont sont des indiens qui y pondent le plus de billets alors que je me souviens très bien du bordel que c’était quand j'ai passé un an au MIT, mais nan.
Ces sites, comme celui de DigitalOcean sont des bonnes sources d'information, fiables. Je m'en sers souvent, pour installer autre chose que MySQL sur CentOS, même si cet OS est une plaie. Ils sont bon, donc ils montent dans les résultats de recherche. Comme ils sont alimentés par une foule de gars (et de nanas), leurs articles sont toujours à jour. Pour finir, ils se servent de CMS bien calibrés pour s’emboîter avec Google.

Au quotidien, je me rends compte que je ne passe plus que par des sites vitrines, regroupant l'intelligence globale pour vendre leurs services et/ou produits. Ça me navre.



Elle est où l’époque où une recherche sur le net retournait un billet de blog bien foutu avec l'avis du blogueur et ses anecdotes drôles, ou pas, autour de l'installation et la configuration de bidule et truc ? On dirait que c'est foutu. Qui va s'amuser à pondre un billet dans cet environnement trusté par ces gros tas ? Des irréductibles, qui vont temporairement s'arroger le droit d’apparaître dans le Top 3 de Google pendant deux mois puis disparaître.

Le problème du logiciel libre dans le cloud

Rédigé par dada / 10 janvier 2016 / 5 commentaires


En matière d'informatique dans les nuages, les logiciels libres et open source sont souvent des pointures. Qu'on parle d'ownCloud, de FreshRSS, du futur de Sonerezh pour ne parler que de ceux que j'utilise au quotidien, on se rend compte de leurs potentiels et de leurs intérêts : on se débarrasse de toutes contraintes pour ne faire que ce que l'on veut.

Pourtant, leur utilisation se heurte toujours à un problème : il faut avoir un nom de domaine et un serveur. Le nom de domaine est presque un souci négligeable quand on le compare à la gestion d'un serveur. Quelle distribution GNU/Linux ? Quel fournisseur ? Une fois qu'il est là, j'en fais quoi ? J'installe quoi ? Si on arrive à installer un petit quoi que ce soit, la question qui suit est la pérennité du serveur, sa stabilité, sa sécurité. Autant de choses qui font peurs et qui empêchent les Michus de se lancer dans l'aventure.

Je suis personnellement convaincu que ces services peuvent trouver leur place dans la vie numérique d'un grand nombre de personne une fois l'obstacle du serveur dépassé. Framasoft et sa campagne de Dégooglelisons internet montre qu'il existe un beau paquet d'utilisateurs qui aimerait se servir de la puissance du logiciel libre mais qui ne peuvent pas passer outre l'obstacle serveur.

Il existe des solutions pourtant : passer par des associations, comme Framasoft, passer par des fournisseurs de serveurs déjà configurés comme ceux de Scaleway ou se servir de Yunohost qui surcouche les traces de l'utilisation d'un serveur.
La première se veut être un POC, un Proof of Concept, une façon de montrer que les logiciels libres sont capables. La deuxième offre des outils intéressants mais ne dédouane pas l'utilisateur de savoir gérer un serveur. La dernière surcouche un fonctionnement complexe qui, sans prévenir, peut disjoncter et laisser l'utilisateur complètement perdu,

J'ai une idée en tête, je ne veux pas encore m'avancer sur sa définition, tellement elle me parait au choix trop simpliste ou trop tordue.