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LLVM

L'existence de LLVM est un terrible revers pour notre communauté (traduction)

Rédigé par dada / 02 avril 2014 / Aucun commentaire

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Je vous propose une traduction du mail de RIchard Stallman en réaction à publication de de Clang/LLVM (plus de détails).

Avec le mouvement pour le logiciel libre, nous sommes en campagne pour défendre la liberté des utilisateurs d'informatique. Les valeurs du logiciel libre sont fondamentalement différentes des valeurs de l'open source, qui placent le "meilleur code" comme but ultime. Si GCC passait du statut de compilateur libre à celui de plateforme pour compilateur non-libre, ça ne servirait plus la recherche de liberté. Nous devons donc faire attention afin d'empêcher ça.

Les développeurs de Clang et de LLVM visent d'autres conclusions que les nôtres parce qu'ils ne partagent pas nos valeurs et nos buts. Ils rejettent les mesures que nous avons prises pour défendre la liberté parce qu'ils n'y voient qu'un inconvénient et n'en reconnaissent pas (ou n'en ont rien à faire) la nécessité.

Les compilateurs non-libres qui sont maintenant basés sur LLVM sont la preuve que j'avais raison, que le danger était réel. Si j'avais plus « ouvert » le code de GCC pour permettre son utilisation dans des combinaisons non-libres, ça n'aurait pas évité une défaite ; ça l'aurait entrainé bien plus tôt.

Que GCC soit remplacé par un équivalent techniquement supérieur qui défend la liberté de la même façon, ça m'aurait personnellement attristé mais j'aurais rejoins le mouvement de la communauté. L’existence de LLVM est un terrible revers pour notre communauté justement parce qu'il n'est pas sous copyleft et qu'il peut être utilisé comme base pour des compilateurs non-libres. Ainsi, toutes les contributions à LLVM aideraient directement aussi bien les logiciels privateurs que nous même.

Si vous pensez que nous pourrions trouver un compromis, lisez http://www.gnu.org/philosophy/compromise.html, s'il vous plait.

Le seul code qui nous aident, nous seuls et pas nos adversaires et le code sous copyleft. Les logiciels libres publiés sous une "simple" licence nous permet de les utiliser mais permet tout aussi bien à notre adversaire de les utiliser. Si nous voulons travailler à donner l'avantage de la liberté, utilisons l'avantage que nous avons : le code sous copyleft. J'invite tout ceux qui travaillent sur des modules pour LLVM à les publier sous licence GNU GPL version 3 supérieures.

Cette traduction n'est que le reflet de mon travail. Si vous maitrisez la langue anglaise, je vous redirige volontiers vers le texte original.

J'y reviendrais dans un autre billet mais je vous annonce déjà la couleur : je n'aime pas les licences types BSD. Je suis un inconditionnel de la GPL (en matière de logiciel).