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DevOps, bidouilleur et routard plein de logiciels libres

Médias

J'ai lu Surveillance://

Rédigé par dada / 19 décembre 2016 / 12 commentaires


Surveillance://, c'est le livre de Tristan Nitot. Il l'a sorti en octobre 2016 après l'avoir longtemps préparé via des billets de blog sur son site personnel. J'avais furieusement envie de me jeter dessus et c'est chose faite. Il m'a fallu moins de 3h pour le dévorer. Vient maintenant l'heure des retours : de quoi il s'agit, comment le prendre, pour qui est-il ?

Comprendre le modèle économique de notre informatique

D'abord, c'est un livre qui permet simplement de comprendre le fonctionnement économique d'Internet. C'est une chose évidente pour les libristes : on sait tous que la grande majorité des revenus des sites web et des services en ligne viennent de la publicité ciblée tirée du profilage agressif des utilisateurs, avec les travers que ça entraîne et les conséquence que ça a. Dans ce livre, le lambda va pouvoir le comprendre simplement et rapidement. Tristan Nitot ne tourne pas autour du pot et passe tout de suite à l'exemple pour illustrer son propos, sans chercher à faire plus compliqué qu'il ne le faut.

Un recueil d'exemples

Comme dit plus haut, les exemples sont légions dans ce livre : il en a pour toutes les situations. C'est un rappel pour nous qui sommes branchés et alertes. Ça nous remet en tête le CelebGate, les luttes d'Apple contre le FBI, les révélations de Snowden, etc. Pour les autres, c'est une avalanche d'événements dont ils ont peut-être entendus parler mais vraisemblablement hors contexte. Pourquoi nous sommes-nous un jour mis à parler de CelebGate : que foutaient ces photos sur Internet ? Nitot recentre le débat et place le contexte.

Un recueil de notions

Les techniciens du numérique sont des êtres tordus au vocabulaire et aux réflexes incompréhensibles pour 80% de la population. Avec Surveillance://, Nitot a pris le parti de blinder son livre de références en plus des exemples contextualisés. On parle de Cloud : c'est quoi ? On parle de virus : c'est quoi ? On parle de logiciels : c'est quoi ? Un marseillais dirait qu'il y a pas loin de 50% des pages qui servent aux annotations de bas de page. C'est bien trop, disons un bon 20%.

Un moyen de contraception

En dernière partie, il liste des moyens simples pour se protéger. C'est ce qu'on rabâche en permanence : "T'as mis à jour ton Windows ? Ton anti-virus, il tourne toujours ? Il est à jour lui aussi ?", sans parler des "Tu sais d'où vient le navigateur que tu utilises ? J'avais configuré Firefox moi !" et j'en passe. En parlant de logiciel libre, des intérêts des entreprises et de Commerce, le livre offre aux non-initiés une réflexion complète qui se tient bien mieux qu'un discours lors d'un repas de famille ou un débat autour d'une bière.

Au final, c'est un bouquin qu'il fait bon lire alors même qu'on traîne dans un milieu éclairé ou, à l'opposé, qu'on n'y a rien à voir. Personnellement, je vais le faire lire à ma famille. Ils ne comprennent pas toujours ce que je raconte : vulgariser et expliquer, c'est un métier. Avec ce bouquin, je vais profiter du travail du C3PO de Cozy Cloud pour améliorer ma situation familiale et ouvrir les yeux d'une poignée de personnes sur le fonctionnement des machins qu'ils utilisent au jour le jour.

Je ne peux que vous conseiller de le lire et de le faire lire. C'est un vrai cadeau que nous fait Tristan Nitot, profitez des fêtes de fin d'année pour discrètement le poser au milieu des autres cadeaux : il en vaut la peine !
Si vous êtes dans lycée ou un collège, professeurs ou autres, laissez-le en bonne place dans le CDI (si c'est toujours le nom de l'endroit où qu'c'est qu'il y a plein de livres) et chopez des morceaux pour les faire étudier en classe !

Merci M'sieur Nitot !

Qobuz, ma musique

Rédigé par dada / 08 novembre 2016 / 10 commentaires




Je parlais de la consommation de musiques et des films en 2016 en racontant fièrement que j'achetais ma musique sans DRM et sans l'obligation de passer par une plateforme en particulier. Voici le moment de parler du service qui me permet de me sentir en accord avec mes principes : Qobuz.

Hey, ce n'est pas un placement produit, je n'ai pas d'actions chez ces gens-là : je suis juste un client content.

Il faut bien le dire, je ne m'attendais pas à (re)tomber sur une offre qui me permette de profiter de la musique que j'aime, en qualité FLAC (16bits), sans DRM et légalement.

Avec Qobuz, quand on achète un titre ou un album, il vient se placer dans la liste des trucs qu'on peut écouter en streaming depuis le site web, l'application de bureau (hors GNU/Linux) et l'application mobile. Ça, c'est pas trop mal mais j'avoue ne pas m'en servir. J'ai mon Sonerezh dans un coin et c'est pas en place pour faire de la figuration. Bref, c'est classique, on achète, on profite en streaming, mais ça ne m'intéresse pas.

Le truc, c'est la possibilité de télécharger les titres/albums. C'est la killer-feature comme on dit. C'est comme ça et uniquement comme ça que j'accepte de payer pour du culturel. Le site, chose incroyable en 2016, propose un lien tout simple pour rapatrier son achat à la maison. Pas de cochonnerie en Adobe Air ou je ne sais quels autres langages honteux.

Traînant de nouveau un smartphone sous Android, mais sans les Google Apps, j'avais peu d'espoir en m'essayant à l'installation de l'application officielle. Surprise : ça tourne sans ces dépendances tentaculaires ! Et en plus, en plus, il est possible de télécharger les morceaux en deux clics, sans maudits DRM ! Dingue, dingue et re-dingue : ce n'est pas qu'une pauvre application de streaming qui permet de faire de la fausse écoute hors ligne comme les autres.

De la fausse écoute hors ligne ? Oui, vous savez, les Spotify, Deezer et autres qui téléchargent vos playlists dans votre carte SD sans que vous puissiez y retrouver les morceaux tellement c'est hashé et DRMisé. La Qobuz App, elle, elle vous dépose vos morceaux dans votre téléphone. Et c'est tout.

Pour finir, je n'ai pas tout l'historique de ce site, même s'il est possible qu'il soit passé par des périodes difficiles, il a toute ma confiance. Pourquoi ? tout simplement parce que comme je télécharge mes achats sur mes disques durs, j'ai mes morceaux, j'en suis propriétaire. Ils peuvent couler, ça me brisera le cœur, mais ça ne changera pas ma vie. Contrairement aux autres, mais vous l'avez déjà compris.

diaspote in backstage v2

Rédigé par dada / 11 octobre 2016 / Aucun commentaire




Les choses ont changé depuis le dernier diaspote in backstage. Il est temps de faire une mise à jour.

Toujours chez Scaleway

La machine propulsant le pod est toujours chez Scaleway, par contre, on passe d'un C1 à un C2. On avait besoin de RAM et d'un processeur x86 pour pouvoir avancer dans d'autres projets et le C1 était trop juste pour diaspora* tout seul.
Rassurez-vous, si vous ne voulez que faire tourner votre pod personnel, un C1 convient toujours parfaitement.
Les caractéristiques de la nouvelle bête ne sont toujours pas incroyables, même si on note un léger mieux. C'est vraiment le passage d'un ARM à un x86 qui va amuser vos deux podmins, moi le premier !

Un nouveau serveur, un configuration plus propre

Changer de serveur, c'est toujours pour moi l'occasion de mieux refaire. On avait des problèmes avec l'envoi de certains mails à nos utilisateurs mais c'est maintenant corrigé. Faut dire qu'on passait par un sendmail pas terrible. C'est maintenant un posftix propre qui s'y colle.
L'autre souci concernait le système de tchat : même avec l'aide de Lukas, le mainteneur principal du module, on n'avait pas trouvé le pourquoi du comment que ça voulait pas marcher. Le fin mot de l'histoire semble être que j'avais tellement trifouillé les fichiers de configuration de Prosody que j'avais tout cassé, sans backup.
Bref, maintenant ça marche, via la page web et via un client externe comme Pidgin pour le bureau et Conversations pour Android. J'en profite pour râler : il n'y a pas de client XMPP pour Ubuntu Touch.
Notez aussi que le chiffrement via OTR et OMEMO fonctionne !

Des statistiques

Le pod commence à faire sa place au milieu des autres : on a la chance d'avoir des utilisateurs actifs autres qu'Augier et moi-même !
On peut revendiquer 69 comptes dont 23 actifs. Ce n'est pas incroyable mais c'est déjà ça. J'explique la différence entre le nombre d'actifs et le nombre global par la présence du tchat qui a fait venir pas mal de curieux. Des gens sont venus de leur pod pour regarder à quoi ressembler la messagerie instantanée de diaspora* avant qu'elle ne soit activé partout. Ce n'est d'ailleurs pas encore le cas, mais patience, c'est en cours de développement.

Voilà,c'est plus ou moins tout ce qu'on peut dire sur l'état du pod. Je termine par le classique : les inscriptions sont ouvertes et c'est avec plaisir qu'on vous accueillera ;-)

Aquaris M10 Ubuntu Touch Edition OTA 12 et 13

Rédigé par dada / 26 septembre 2016 / 8 commentaires




Ça fait un moment que je n'avais pas parlé de ma tablette sous Ubuntu Touch. Pourtant, depuis, j'ai vu passé les mises à jour OTA 12 et 13. Voici  ce qu'on peut en dire.

L'autonomie

C'est une des améliorations qu'on retient de l'OTA 12. L'autonomie de la tablette à littéralement explosée. Avant, la batterie n'hésitait pas à se vider même si on ne faisait rien avec. Maintenant, je peux la laisser une semaine dans un coin, en m'en servant quelques minutes par jour, elle tient. On dirait qu'ils ont vraiment fait un effort de ce coté là.
J'ai d'ailleurs passé ma journée du samedi à ne me servir que de ma tablette et pas de mon vieux PC portable. Je pense que j'aurais réussi à tenir la journée sans la recharger si je n'avais pas regardé plus d'une heure de conférence sur Dailymotion, en Flash.

La gestion du clavier

C'est très con, mais il y a des touches qu'on ne s'imagine pas être si importante : l'arrobase par exemple. Pas moyen de la choper avec mon clavier externe avant cette OTA 13. Je vous laisse imagine la magouille : arriver sur un site, se rendre compte qu'il fait taper un arrobase, basculer sur le clavier intégré, taper sur @ et revenir sur le clavier physique.
Bon, je m'y étais fait, mais c'est quand même vachement plus agréable de ne plus avoir à lutter pour une pauvre touche.
Je constate encore des problème avec l'accent circonflexe. Nul doute que ça sera corrigé un peu plus tard.

Firefox vs Chromium

J'en profite pour enchaîner des navigateurs puisque c'est l'outil indispensable de la tablette. Chromium est intégré à la tablette en mode mobile. C'est l'outil accessible facilement et qu'on peut manipuler avec les doigts. Firefox, mon amour, lui, n'a pas le droit à une version tactile. Je n'ai pas les détails technique mais c'est comme ça. D'après l'organisation des applications, c'est vraisemblablement par qu'il n'est pas compatible avec Mir : bah oui, il est dans les X Apps. X, pour serveur X.
Ces applications, les X Apps, sont bien plus lourdes à l'usage. On sent que la tablette souffre, enfin, on sentait que la tablette souffrait. C'est toujours un peu le cas mais ça va beaucoup mieux. Elles étaient utilisables, maintenant elles sont agréablement utilisable. Notez la différence.
C'est d'ailleurs avec Firefox que je rédige ce billet, qui embarque son correcteur orthographique automatique qui me manquait tant. Oui, parce qu'on peut personnaliser Firefox : Chromium n'a pas l'option pour installer des extensions. Imaginez-vous sur la toile sans bloqueur de pubs et anti-trackers. L'horreur.

La synchronisation du son et de la vidéo

Merci à l'OTA 13 d'avoir corrigé ce problème ! Vous le savez, la tablette est un outil très passif. L'Aquaris M10 sort du lot avec son mode bureau que j'affectionne particulièrement mais elle reste très passive. On traîne sur diaspora*, sur des sites web, on regarde des vidéos, on écoute de la musique, etc. Avant la semaine dernière, regarder des vidéos n'étaient pas une bonne idée : la vidéo prenait toujours de l'avance sur l'audio : un peu comme quand on regarde un film en VO et que les sous-titres foutent le camps alors que le personnage n'a pas encore ouvert la bouche. #Tristitude.
Avec la dernière mise à jour, c'est corrigé. A moi les vidéos maintenant !

Voilà ce que je peux dire à propos de ma tablette. Je crois qu'il en reste en vente, alors, si vous hésitez, c'est le moment d'y réfléchir une nouvelle fois.

N'hésitez pas à ajouter mon compte diaspora* à vos flux RSS, j'y écrit des trucs plus régulièrement que sur mon blog au sujet de mon Aquaris M10.

Flux, mon activité et activité publique : les trois grands axes de diaspora*

Rédigé par dada / 20 septembre 2016 / Aucun commentaire




On se rend parfois compte qu'il est difficile de comprendre le fonctionnement de diaspora* quand on est habitué aux autres réseaux sociaux. Remarque, c'est aussi le cas quand on ne connaît que le fonctionnement de diaspora* et qu'on regarde celui des autres. D'ailleurs, ils sont passablement gonflés si on en croit l'actualité, les salops.
Du coup, en bon utilisateur de diaspora*, voici quelques trucs que vous devriez savoir.

Flux / Stream

C'est la page d'accueil, ou d'entrée de diaspora*. C'est ici qu’apparaissent les derniers messages qui sont susceptibles de vous intéresser : les posts et repartages de vos contacts.
L'information n'y est triée que par ordre chronologique. Le dernier message en date apparaît en premier. Le logiciel ne s'amuse pas à trier les messages pour vous. Une petite pique serait facile à balancer contre Facebook et les autres mais ça sera bien trop simple. Oh, on me dit que.. Oups.

Mon activité

Ici, diaspora* réorganise les informations qui vous sont accessibles par activité. Un message qui date d'il y a 1 an pourra réapparaître en haut de cette page si quelqu'un s'amuse à le déterrer en l'aimant ou commentant. C'est le seul vrai tri qu'on peut retrouver dans diaspora* et son unique but est de vous permettre de retrouver des posts plus facilement en écartant ceux qui ne sont plus actifs. C'est du ménage grossier, mais je vous assure que ça aide. D'ailleurs, ce comportement va légèrement changer avec la prochaine version : seuls les commentaires pourront faire remonter une publication.

Activité publique

Là, c'est encore autre chose. En étant sur un système décentralisé, les utilisateurs de diaspora* brassent une belle quantité d'informations. Il faut pas le dire, je sais, diaspora* est un réseau mort, blabla. Enfin, le fait est que l'information qui n'est pas soumise à vous via l'un de vos tags suivis ou l'un de vos contacts n’apparaîtra pas dans votre Flux/Stream. Ça serait ingérable. Du coup, comme elle peut tout de même vous intéresser, la section Activité Publique est là !
Elle regroupe tout ce qui se passe par votre pod, du plus intéressant à la maudite photo de chat.

Voilà pour ce billet rapide sur le fonctionnement de diaspora*. Comme d'habitude, n'hésitez pas à vous faire un compte sur la framasphere ou sur diaspote et à m'ajouter dans vos contacts pour papoter et échanger des photos de tout sauf de chats !